La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°31)

Chapitre I

Octave ouvrait les lèvres, mais il regarda sa sœur et se tut. Il demeura là, sifflant doucement, levant les yeux sur les arbres de la préfecture, pleins du tapage des pierrots qui se couchaient, examinant les poiriers de monsieur Rastoil, derrière lesquels descendait le soleil. Serge avait sorti de sa poche un livre qu'il lisait attentivement. Il y eut un silence recueilli, chaud d'une tendresse muette, dans la bonne lumière jaune qui pâlissait peu à peu sur la terrasse. Marthe, couvant du regard ses trois enfants, au milieu de cette paix du soir, tirait de grandes aiguillées régulières.

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