La Curée

La Curée (paragraphe n°211)

Chapitre I

Et, sous les arceaux, entre les massifs, çà et là, des chaînettes de fer soutenaient des corbeilles dans lesquelles s'étalaient des Orchidées, les plantes bizarres du plein ciel, qui poussent de toutes parts leurs rejets trapus, noueux et déjetés comme des membres infirmes. Il y avait les Sabots de Vénus, dont la fleur ressemble à une pantoufle merveilleuse, garnie au talon d'ailes de libellule ; les Æridès, si tendrement parfumées ; les Stanhopéas, aux fleurs pâles, tigrées, qui soufflent auloin, comme des gorges amères de convalescent, une haleine âcre et forte.

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