La Terre

La Terre (paragraphe n°2969)

Chapitre II

Fouan, ayant fini, quitta péniblement sa chaise ; et, toujours muet, de ce silence de tombe qui paraissait grandir, il tourna le dos, il se traîna sous l'escalier, jusqu'àson lit, où il se jeta tout vêtu. Le sommeil l'y foudroya, il dormit à l'instant, sans un souffle, sous un écrasement de plomb. Lise, qui vint le voir, retourna dire à son homme qu'il était peut-être bien mort. Mais Buteau, s'étant dérangé, haussa les épaules. Ah ! ouiche, mort ! est-ce que ça mourait comme ça ? Fallait seulement qu'il eût tout de même roulé, pour être dans un état pareil. Le lendemain matin, lorsqu'ils entrèrent jeter un coup d'œil, le vieux n'avait pas bougé ; et il dormait encore le soir, et il ne se réveilla qu'au matin de la seconde nuit, après trente-six heures d'anéantissement.

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