La Terre

La Terre (paragraphe n°973)

Chapitre IV

Elle était devenue toute pâle, très sérieuse, avec sa longue face de misère, flétrie déjà, hébétée à force de travail, où il n'y avait plus que des yeux de bonne chienne, d'un dévouement clair et profond. Peut-êtrerevivait-elle sa vie dolente, sans une amitié, sans un amour, une existence de bête de somme menée à coups de fouet, morte de sommeil, le soir, à l'écurie ; et elle s'était arrêtée, debout, les poings sur sa fourche, les regards au loin, dans cette campagne qu'elle n'avait même jamais vue.

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