Le Ventre de Paris

Le Ventre de Paris (paragraphe n°110)

Chapitre I

Il dut le suivre. Ils marchaient côte à côte, comme deux camarades, enjambant les paniers et les légumes. Sur le carreau de la rue Rambuteau. il y avait des tas gigantesques de choux-fleurs, rangés en piles comme des boulets. avec une régularité surprenante. Les chairs blanches et tendres des choux s'épanouissaient, pareilles à d'énormes roses, au milieu des grosses feuilles vertes, et les tas ressemblaient à des bouquets de mariée, alignés dans des jardinières colossales. Claude s'était arrêté, en poussant de petits cris d'admiration.

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