Nana

Nana (paragraphe n°103)

Chapitre I

Un critique disait qu'il faudrait joliment couper là-dedans. La pièce importait peu, d'ailleurs ; on causait surtout de Nana. Fauchery et la Faloise, sortis des premiers, se rencontrèrent dans le couloir de l'orchestre avec Steiner et Mignon. On étouffait dans ce boyau, étroit et écrasé comme une galerie de mine, que des lampes à gaz éclairaient. Ils restèrent un instant au pied de l'escalier de droite, protégés par le retour de la rampe. Les spectateurs des petites places descendaient avec unbruit continu de gros souliers, le flot des habits noirs passait, tandis qu'une ouvreuse faisait tous ses efforts pour protéger contre les poussées une chaise, sur laquelle elle avait empilé des vêtements.

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