Dans la chambre, Nana et le comte
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"La chambre, faiblement éclairée par une lampe, sommeillait, chaude et toute moite d'une odeur d'amour, avec les pâleurs vagues de ses meubles de laque blanche, incrustée d'argent. Un rideau rabattu noyait le lit d'un flot d'ombre. Il y eut un soupir, puis un baiser coupa le silence, et Nana, glissant des couvertires, resta un instant assise au bord des draps, les jambes nues. Le comte, la tête retombée sur l'oreiller, demeurait dans le noir.- Chéri, tu crois au bon Dieu ? demanda-t-elle après un moment de réflexion, la face grave, envahie d'une épouvante religieuse, au sortir des bras de son amant." (Emile Zola, Nana, Chapitre XII)Illustration située à la page 365 de l'édition ne varietur.
Auteur
Georges Bigot
Date
1882
Origine
Centre Zola