Au Bonheur des dames

Au Bonheur des dames (paragraphe n°1292)

Chapitre VII

Alors, les yeux levés sur les maisons, elle se mit à examiner les fenêtres. Des écriteaux défilaient. Elle lesvoyait confusément, sans cesse reprise par le branle intérieur qui l'agitait tout entière. Etait-ce possible ? seule d'une minute à l'autre, perdue dans cette grande ville inconnue, sans appui, sans ressources ! Il fallait manger et dormir cependant. Les rues se succédaient, la rue des Moulins, la rue Sainte-Anne. Elle battait le quartier, tournant sur elle-même, ramenée toujours au seul carrefour qu'elle connaissait bien. Brusquement, elle demeura stupéfaite, elle était de nouveau devant le Bonheur des dames ; et, pour échapper à cette obsession, elle se jeta dans la rue de la Michodière.

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