Au Bonheur des dames

Au Bonheur des dames (paragraphe n°265)

Chapitre II

Mais, avant de faire un tour dans le magasin, il voulut monter au service des expéditions, qui occupait plusieurs pièces du deuxième étage. C'était là qu'arrivaient toutes les commandes de la province et de l'étranger ; et, chaque matin, il allait y voir la correspondance. Depuis deux ans, cette correspondance grandissait de jour en jour. Le service, qui avait d'abord occupé une dizaine d'employés, en nécessitait plus de trente déjà. Les uns ouvraient les lettres, les autres les lisaient, aux deux côtés d'une même table ; d'autres encore les classaient, leur donnaient à chacune un numéro d'ordre, qui se répétait sur un casier ; puis, quand on avait distribué les lettres aux différents rayons et queles rayons montaient les articles, on mettait au fur et à mesure ces articles dans les casiers, d'après les numéros d'ordre. Il ne restait qu'à vérifier et qu'à emballer, au fond d'une pièce voisine, où une équipe d'ouvriers clouait et ficelait du matin au soir.

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