Au Bonheur des dames

Au Bonheur des dames (paragraphe n°2652)

Chapitre XIII

Dès ce matin-là, Denise obtint de Mouret les compensations qu'elle jugerait légitimes, le jour où les Baudu et le vieux succomberaient. Les semaines se passèrent, elle allait voir son oncle presque tous les après-midi, s'échappant quelques minutes, apportant son rire, son courage de brave fille, pour égayer la sombre boutique. Sa tante surtout l'inquiétait, elle était restée dans une stupeur blême, depuis la mort de Geneviève ; il semblait que sa vie s'en allât un peu à chaque heure ; et, lorsqu'on l'interrogeait, elle répondait d'un air étonné qu'elle ne souffrait pas, qu'elle était comme prise de sommeil, simplement. Dans le quartier, on hochait la tête : la pauvre dame ne s'ennuierait pas longtemps de sa fille.

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