Germinal

Germinal (paragraphe n°2912)

Partie : Septième partie, chapitre IV

Dès que l'histoire se fut répandue dans Montsou, il arriva un nouveau flot de monde. On ne voyait rien, et l'on demeurait là quand même, il fallut tenir les curieux à distance. En bas, on travaillait jour et nuit. Par crainte de rencontrer un obstacle, l'ingénieur avait fait ouvrir, dans la veine, trois galeries descendantes, qui convergeaient vers le point où l'on supposait les mineurs enfermés. Un seul haveur pouvait abattre la houille, sur le front étroit du boyau ; on le relayait de deux heures en deux heures ; et le charbon dont on chargeait des corbeilles, était sorti de main en main par une chaîne d'hommes, qui s'allongeait à mesure que le trou se creusait. La besogne, d'abord, marcha très vite : on fit six mètres en un jour.

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