L'Argent

L'Argent (paragraphe n°1944)

Chapitre XI

Aussi, c'est la faute de mon ambition... Si j'avais vendu, dès que mes huit actions me donnaient les six mille francs de la dot, elle serait mariée à cette heure. Seulement, n'est-ce pas ? ça montait toujours, et j'ai songé à moi, j'ai voulu d'abord six cents, puis huit cents,puis mille francs de rente ; d'autant plus que la petite aurait hérité de cet argent-là, plus tard... Dire qu'un moment, au cours de trois mille, j'ai eu dans la main vingt-quatre mille francs, de quoi lui constituer sa dot de six mille francs et de me retirer moi-même avec neuf cents francs de rente. Non ! j'en voulais mille, est-ce assez bête ! Et, maintenant, ça ne représente seulement pas deux cents francs... Ah ! c'est ma faute, j'aurais mieux fait de me flanquer à l'eau !

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