L'Argent

L'Argent (paragraphe n°308)

Chapitre II

Et elle se reculait, se cachait derrière le rideau de vitrage, de peur que la mère ne l'aperçût et ne souffrît davantage d'être ainsi guettée. Elle-même s'était apaisée,depuis trois semaines qu'elle s'oubliait, chaque matin, à cette fenêtre : le grand chagrin de son abandon s'endormait, il semblait que la vue du désastre des autres lui fit accepter plus courageusement le sien, cet écroulement qu'elle avait cru être celui de toute sa vie. De nouveau, elle se surprenait à rire.

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