L'Assommoir

L'Assommoir (paragraphe n°1200)

Partie : Préface de l'auteur, chapitre VII

Dans la pièce du fond, les enfants dormaient. Ce louchon d'Augustine les avait terrorisés pendant tout le dessert, leur chipant leurs fraises, les intimidant par des menaces abominables. Maintenant, elle était très malade, accroupie sur un petit banc, la figure blanche, sans rien dire. La grosse Pauline avait laissé tomber sa tête contrel'épaule d'Etienne, endormi lui-même au bord de la table. Nana se trouvait assise sur la descente de lit, auprès de Victor, qu'elle tenait contre elle, un bras passé autour de son cou ; et, ensommeillée, les yeux fermés, elle répétait d'une voix faible et continue :

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