La Bête humaine

La Bête humaine (paragraphe n°1856)

Chapitre XI

Ah ! mon chéri, continua-t-elle de son petit souffle de caresse, des nuits et des nuits encore, toutes pareilles à celle-ci, des nuits sans fin où nous serions comme ça, à ne faire qu'un... Tu sais, nous vendrionscette maison, nous partirions avec l'argent, pour rejoindre en Amérique ton ami, qui t'attend toujours... Pas un jour je ne me couche, sans arranger notre vie là-bas... Et, tous les soirs, ce serait comme ce soir. Tu me prendrais, je serais à toi, nous finirions par nous endormir aux bras l'un de l'autre... Mais tu ne peux pas, je le sais. Si je t'en parle, ce n'est pas pour te faire de la peine, c'est parce que ça me sort du cœur, malgré moi.

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