La Bête humaine

La Bête humaine (paragraphe n°823)

Chapitre V

C'était un grand cabinet de travail, avec des meubles noirs, garni d'un tapis épais, de portières lourdes, si sévère et si clos, que pas un bruit du dehors n'y pénétrait. Pourtant, il y avait des fleurs, des roses pâles, dans une corbeille de bronze. Et cela indiquait comme une grâce cachée, un goût de la vie aimable, derrière cette sévérité. Le maître de la maison était debout, très correctement serré dans sa redingote, sévère lui aussi, avec sa figure mince, que ses favoris grisonnants élargissaient un peu, mais d'une élégance d'ancien beau, resté svelte, d'une distinction que l'on sentait souriante, sous la raideur voulue de la tenue officielle. Dans le demi-jour de la pièce, il avait l'air très grand.

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