La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1112)

Chapitre XII

Cependant, Guillaume Porquier rôdait autour du cercle, avec des rires de jeune loup rêvant d'entrer dans la bergerie. Les fils Maffre, malgré la peur affreuse qu'ils avaient de leur père, adoraient ce grand garçon éhonté, qui leur racontait des histoires de Paris, et leur ménageait des parties fines, dans les campagnes des environs. Aussi finirent-ils par lui donner un rendez-vous chaque samedi, à neuf heures, sur un banc de la promenade du Mail. Ils s'échappaient du cercle, bavardaient jusqu'à onze heures, cachés dans l'ombre noire des platanes. Guillaume revenait avec insistance aux soirées qu'ils passaient sous l'église des Minimes.

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