La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1153)

Chapitre XIII

Tant que son fils fut en danger, Mouret, assombri, les yeux rouges de larmes, rôda silencieusement dans la maison. Il montait rarement, piétinait dans le vestibule, à attendre le médecin à sa sortie. Quand il sut que Serge était sauvé, il se glissa dans la chambre, offrant ses services. Mais Rose le mit à la porte. On n'avait pas besoin de lui ; l'enfant n'était pas encore assez fort pour supporter ses brutalités ; il ferait bien mieux d'aller à ses affaires, que d'encombrer ainsi le plancher. Alors, Mouret resta tout seul au rez-de-chaussée, plus triste et plus désœuvré ; il n'avait de goût à rien, disait-il. Quand il traversait le vestibule, il entendait souvent, au second, la voix de l'abbé Faujas, qui passait les après-midi entières au chevet de Serge convalescent.

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