La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1156)

Chapitre XIII

Et il lisait tranquillement son bréviaire, tandis que le père, un sécateur à la main, le suivait dans les allées,cherchant à renouer la conversation, pour avoir des nouvelles plus détaillées sur " le petit. " Lorsque la convalescence s'avança, il remarqua que le prêtre ne quittait plus la chambre de Serge. Etant monté à plusieurs reprises, pendant que les femmes n'étaient pas là, il l'avait toujours trouvé assis auprès du jeune homme, causant doucement avec lui, lui rendant les petits services de sucrer sa tisane, de relever ses couvertures, de lui donner les objets qu'il désirait. Et c'était dans la maison tout un murmure adouci, des paroles échangées à voix basse entre Marthe et Rose, un recueillement particulier qui transformait le second étage en un coin de couvent. Mouret sentait comme une odeur d'encens chez lui ; il lui semblait parfois, au balbutiement des voix, qu'on disait la messe, en haut.

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