La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1197)

Chapitre XIII

D'ailleurs, l'abbé Faujas ne se gênait point ; il ne surveillait guère avec inquiétude que la fenêtre des Trouche, où luisaient à toute heure les yeux d'Olympe. Les Trouche se tenaient là en embuscade, derrière lesrideaux rouges, rongés par une envie rageuse de descendre, eux aussi, de goûter aux fruits, de causer avec le beau monde. Ils tapaient les persiennes, s'accoudaient un instant, se retiraient, furieux, sous les regards dompteurs du prêtre ; puis, ils revenaient, à pas de loup, coller leurs faces blêmes à un coin des vitres, espionnant chacun de ses mouvements, torturés de le voir jouir si à l'aise de ce paradis qu'il leur défendait.

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