La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1244)

Chapitre XIV

Et il quitta le salon, heureux de la rage contenue de madame Paloque. La ville, en effet, s'occupait passionnément de la lutte continue que l'abbé Faujas soutenait contre l'abbé Fenil, pour conquérir sur lui monseigneur Rousselot. C'était un combat de chaque heure, un assaut de servantes-maîtresses se disputant les tendresses d'un vieillard. L'évêque souriait finement ; ilavait trouvé une sorte d'équilibre entre ces deux volontés contraires, il les battait l'un par l'autre, s'amusait de les voir à terre tour à tour, quitte à toujours accepter les soins du plus fort, pour avoir la paix. Quant aux médisances qu'on lui rapportait sur ses favoris, elles le laissaient plein d'indulgence ; il les savait capables de s'accuser mutuellement d'assassinat.

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