La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1536)

Chapitre XVI

Quant à l'abbé Faujas, il restait indifférent aux soins tendres dont il était l'objet ; très frugal, mangeant vite, l'esprit occupé ailleurs, il ne s'apercevait souvent pas des gâteries qu'on lui réservait. Il avait cédé aux instances de sa mère, en acceptant la compagnie des Mouret ; il ne goûtait, dans la salle à manger du rez-de-chaussée, que la joie d'être absolument débarrassé des soucis de la vie matérielle. Aussi gardait-il une tranquillité superbe, peu à peu habitué à voir ses moindres désirs devinés, ne s'étonnant plus, ne remerciant plus, régnant dédaigneusement entre la maîtresse de la maison et la cuisinière, qui épiaient avec anxiété les moindres plis de son visage grave.

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