La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1837)

Chapitre XVIII

Alors, irrésistiblement, Mouret se mit à courir. Les bras tendus, la tête perdue, il se précipita dans la rue Balande, où s'engouffra avec lui la bande des gamins, au nombre de dix à douze. Il lui semblait que les boutiquiers de la rue de la Banne, les femmes du marché, les promeneurs du cours, les jeunes messieurs du cercle, les Rougon, les Condamin, tout Plassans, avec ses rires étouffés, roulaient derrière son dos, le long de la pente raide de la rue. Les enfants tapaient des pieds, glissaientsur les pavés pointus, faisaient un vacarme de meute lâchée dans le quartier tranquille.

?>