La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°2017)

Chapitre XIX

En effet, l'abbé Faujas parut se prendre d'affection pour le fils du docteur ; il disait que ce pauvre jeune homme avait besoin d'être conduit par une main très douce. Guillaume, en peu de temps, devint le boute-en-train du cercle ; il inventa des jeux, fit connaître la recette d'un punch au kirsch, débaucha les tout jeunes gens échappés du collège. Ses vices aimables lui donnèrentune influence énorme. Pendant que les orgues ronflaient au-dessus de la salle de billard, il buvait des chopes, entouré des fils de tous les personnages comme il faut de Plassans, leur racontant des indécences qui les faisaient pouffer de rire. Le cercle glissa ainsi aux polissonneries complotées dans les coins. Mais l'abbé Faujas n'entendait rien. Guillaume le donnait " comme une forte caboche, " qui roulait de grandes pensées.

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