La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°2209)

Chapitre XX

Dès son entrée à la Chambre, monsieur Delangre avait voté avec la majorité. Plassans était conquis ouvertement à l'Empire. Il semblait même que l'abbé mit quelque vengeance à brutaliser ces bourgeois prudents, condamnant de nouveau les petites portes de l'impasse des Chevillottes, forçant monsieur Rastoil et ses amis à entrer chez le sous-préfet par la place, par la porte officielle. Quand il se montrait aux réunions intimes, ces messieurs restaient très humbles devant lui. Et telle était la fascination, la terreur sourde de son grand corps débraillé, que, même lorsqu'il n'était pas là, personne n'osait risquer le moindre mot équivoque sur son compte.

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