La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°241)

Chapitre III

Et il levait parfois les yeux vers les fenêtres du second étage, que madame Faujas, dès le deuxième jour,avait garnies de gros rideaux de coton. Pas un pli de ces rideaux ne bougeait. Ils avaient un air béat, une de ces pudeurs de sacristie, rigides et froides. Derrière eux, semblaient s'épaissir un silence, une immobilité de cloître. De loin en loin, les fenêtres étaient entrouvertes, laissant voir, entre les blancheurs des rideaux, l'ombre des hauts plafonds. Mais Mouret avait beau se mettre aux aguets, jamais il n'apercevait la main qui ouvrait et qui fermait ; il n'entendait même pas le grincement de l'espagnolette. Aucun bruit humain ne descendait de l'appartement.

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