La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°460)

Chapitre V

Eh ! non, je vous assure que non ! s'écria le prêtre ; Faujas n'a pas d'avenir... Un autre fait. Voussavez que je dîne tous les mardis chez monsieur le président. L'autre semaine, il m'avait prié instamment de lui amener Faujas. Il voulait le connaître, le juger sans doute... Eh bien ! vous ne devineriez jamais ce que Faujas a fait. Il a refusé l'invitation, mon cher monsieur, il a refusé carrément. J'ai eu beau lui dire qu'il allait se rendre l'existence impossible à Plassans, qu'il achevait de se brouiller avec Fenil, en faisant une pareille impolitesse à monsieur Rastoil ; il s'est entêté, il n'a rien voulu entendre... Je crois même, Dieu me pardonne ! qu'il m'a dit, dans un moment de colère, qu'il n'avait pas besoin de s'engager en acceptant un dîner de la sorte.

?>