La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°965)

Chapitre XI

Le cabinet de monseigneur Rousselot était une vaste pièce, un peu sombre, où un grand feu de bois brûlait continuellement, été comme hiver. Le tapis, les rideaux très épais étouffaient l'air. Il semblait qu'on entrât dans une eau tiède. L'évêque vivait là, frileusement, dans un fauteuil, en douairière retirée du monde, ayant horreur du bruit, se déchargeant sur l'abbé Fenil du soin de son diocèse. Il adorait les littératures anciennes. On racontait qu'il traduisait Horace en secret ; les petits vers de l'Anthologie grecque l'enthousiasmaient également, et il lui échappait des citations scabreuses, qu'il goûtait avec une naïveté de lettré insensible aux pudeurs du vulgaire.

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