La Curée

La Curée (paragraphe n°1136)

Chapitre VI

Les Amours du beau Narcisse et de la nymphe Echo devaient commencer à onze heures. Dès dix heures et demie, le grand salon se trouvait plein, et comme il y avait bal ensuite, les femmes étaient la, costumées, assises sur des fauteuils rangés en demi-cercle devant le théâtre improvisé, une estrade que cachaient deux larges rideaux de velours rouge à franges d'or, glissant sur des tringles. Les hommes, derrière, se tenaient debout, allaient et venaient. Les tapissiers avaient donné à dix heures les derniers coups de marteau. L'estrade s'élevait au fond du salon, tenant tout un bout de cette longuegalerie. On montait sur le théâtre par le fumoir, converti en foyer pour les artistes. En outre, au premier étage, ces dames avaient à leur disposition plusieurs pièces, où une armée de femmes de chambre préparaient les toilettes des différents tableaux.

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