La Curée

La Curée (paragraphe n°1218)

Chapitre VI

Pendant ce temps, monsieur Hupel de la Noue restait embarrassé, s'appuyant au fauteuil du baron Gouraud, qui s'était contenté d'échanger avec le ministre une poignée de main silencieuse. Le poète n'osait quitter la place. Un sentiment indéfinissable, la crainte de paraître ridicule, la peur de perdre les bonnes grâces de son chef, le retenaient, malgré l'envie furieuse qu'il avait d'aller placer ces dames sur l'estrade, pour le dernier tableau. Il attendait qu'un mot heureux lui vint et le fît rentrer en faveur. Mais il ne trouvait rien. Il se sentait de plus en plus gêné, lorsqu'il aperçut monsieur de Saffré ; il lui prit le bras, s'accrocha à lui comme à une planche de salut. Le jeune homme entrait, c'était une victime toute fraîche.

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