La Curée

La Curée (paragraphe n°1291)

Chapitre VI

Renée put passer. Elle s'était mordu les lèvres au sang, devant toutes " ces bêtises. " Elle trouvait ces femmes et ces hommes stupides de lancer des écharpes et de prendre des noms de fleurs. Ses oreilles bourdonnaient, une furie d'impatience lui donnait des envies brusques de se jeter la tête en avant et de s'ouvrir un chemin. Elle traversa le salon d'un pas rapide, heurtant les couples attardés qui regagnaient leurs sièges. Elle alla droit à la serre. Elle n'avait vu ni Louise ni Maxime parmi les danseurs, elle se disait qu'ils devaient être là, dans quelque trou des feuillages, réunis par cet instinct des drôleries et des polissonneries, qui leur faisait chercher les petits coins, dès qu'ils se trouvaient ensemble quelque part. Mais elle visita inutilement le demi-jour de la serre. Elle n'aperçut, au fond d'un berceau, qu'un grand jeune homme qui baisaitdévotement les mains de la petite madame Daste, en murmurant :

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