La Curée

La Curée (paragraphe n°1413)

Chapitre VII

Maintenant, ils parlaient des ouvriers, en reprenant leur marche prudente au milieu des flaques. Il n'y en avait pas beaucoup de bons. C'étaient tous des fainéants, des mange-tout, et entêtés avec cela, ne rêvant que la ruine des patrons. Monsieur de Mareuil, qui, depuis un instant, regardait avec un frisson deux pauvres diables perchés aucoin d'un toit, attaquant une muraille à coups de pioche, émit cette idée que ces hommes-là avaient pourtant un fier courage. Les autres s'arrêtèrent de nouveau, levèrent les yeux vers les démolisseurs en équilibre, courbés, tapant à toute volée ; ils poussaient les pierres du pied et les regardaient tranquillement s'écraser en bas ; si leur pioche avait porté à faux, le seul élan de leurs bras les aurait précipités.

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