La Curée

La Curée (paragraphe n°245)

Chapitre II

Tiens ! s'écria-t-il, j'en reviens à ma première opinion : tu es un sot... Eh ! qu'espérais-tu donc, que croyais-tu donc que j'allais faire de ton illustre personne ? Tu n'as même pas eu le courage de finir ton droit, tu t'es enterré pendant dix ans dans une misérable place de commis de sous-préfecture, tu m'arrives avec une détestable réputation de républicain que le coup d'Etat a pu seul convertir... Crois-tu qu'il y ait en toi l'étoffe d'un ministre, avec de pareilles notes... ? Oh ! je sais, tu as pour toi ton envie farouche d'arriver par tous les moyens possibles. C'est une grande vertu, j'en conviens, et c'est à elle que j'ai eu égard en te faisant entrer à la Ville.

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