La Curée

La Curée (paragraphe n°428)

Chapitre III

Renée l'appelait " mademoiselle, " sans savoir que, six mois auparavant, elle aurait dit juste. Il lui semblait très obéissant, très aimant, et même elle se trouvait souvent gênée par ses caresses. Il avait une façon d'embrasser qui chauffait la peau. Mais ce qui la ravissait,c'était son espièglerie ; il était drôle au possible, hardi, parlant déjà des femmes avec des sourires, tenant tête aux amies de Renée, à la chère Adeline qui venait d'épouser monsieur d'Espanet, et à la grosse Suzanne, mariée tout récemment au grand industriel Haffner. Il eut, à quatorze ans, une passion pour cette dernière. Il avait pris sa belle-mère pour confidente, et celle-ci s'amusait beaucoup.

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