La Curée

La Curée (paragraphe n°465)

Chapitre III

Mais un des fidèles de madame Sidonie fut Maxime. Dès quinze ans, il allait rôder chez sa tante, flairant les gants oubliés qu'il rencontrait sur les meubles. Celle-ci, qui détestait les situations franches, et qui n'avouait jamais ses complaisances, finit par lui prêter les clefs de son appartement, certains jours, disant qu'elle resterait jusqu'au lendemain à la campagne. Maxime parlait d'amis à recevoir qu'il n'osait faire venir chez son père. Ce fut dans l'entresol de la rue du Faubourg-Poissonnière qu'il passa plusieurs nuits avec cette pauvre fille qu'on dut envoyer à la campagne. Madame Sidonie empruntait de l'argent à son neveu, se pâmait devant lui, en murmurant de sa voix douce qu'il était " sans un poil, rose comme un Amour. "

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