La Curée

La Curée (paragraphe n°534)

Chapitre IV

Le matin, elle dormait un peu. Quand elle se réveilla, elle se crut malade. Elle fit fermer les rideaux, parla à son médecin de nausées et de douleurs de tête, refusa absolument de sortir pendant deux jours. Et, comme elle se prétendait assiégée, elle condamna sa porte. Maxime vint inutilement y frapper. Il ne couchait pas à l'hôtel, pour disposer plus librement de son appartement ; d'ailleurs, il menait la vie la plus nomade du monde, logeant dans les maisons neuves de son père, choisissant l'étage qui lui plaisait, déménageant tous les mois, souvent par caprice, parfois pour laisser la place à des locataires sérieux. Il essuyait les plâtres en compagnie de quelque maîtresse. Habitué aux caprices de sa belle-mère, il feignit une grande compassion, et monta quatre fois par jour demander de ses nouvelles avec des mines désolées,uniquement pour la taquiner. Le troisième jour, il la trouva dans le petit salon, rose, souriante, l'air calme et reposé.

?>