La Curée

La Curée (paragraphe n°660)

Chapitre IV

La pensée des petits frisons de la veille lui vint. Elle regarda machinalement dans la glace ses cheveux que Céleste avait noués en grosses nattes. Puis elle se pelotonna au coin du feu, s'enfouissant dans les dentellesde son peignoir. Saccard, dont l'appartement se trouvait également au premier étage, faisant pendant à celui de sa femme, vint en pantoufles, en mari. Il mettait à peine une fois par mois les pieds dans la chambre de Renée, et toujours pour quelque délicate question d'argent. Ce matin-là, il avait les yeux rougis, le teint blême d'un homme qui n'a pas dormi. Il baisa la main de la jeune femme, galamment.

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