La Curée

La Curée (paragraphe n°894)

Chapitre V

Alors, l'incestueuse s'habituait à sa faute, comme à une robe de gala, dont les roideurs l'auraient d'abord gênée. Elle suivait les modes de l'époque, elle s'habillait et se déshabillait à l'exemple des autres. Elle finissait par croire qu'elle vivait au milieu d'un monde supérieur à la morale commune, où les sens s'affinaient et se développaient, où il était permis de se mettre nue pour la joie de l'Olympe entier. Le mal devenait un luxe, une fleur piquée dans les cheveux, un diamant attaché sur le front. Et elle revoyait, comme une justification et une rédemption, l'empereur, au bras du général, passer entre les deux files d'épaules inclinées.

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