La Curée

La Curée (paragraphe n°911)

Chapitre V

Maxime attendait passivement une occasion qui le débarrassât de cette maîtresse gênante. Il disait de nouveau qu'ils avaient fait une bêtise. Si leur camaraderie avait d'abord mis dans leurs rapports d'amoureux une volupté de plus, elle l'empêchait aujourd'hui de rompre, comme il l'aurait certainement fait avec une autre femme. Il ne serait plus revenu ; c'était sa façon de dénouer ses amours, pour éviter tout effort et toute querelle. Mais il se sentait incapable d'un éclat, et il s'oubliait même volontiers encore dans les caresses de Renée ; elle était maternelle, elle payait pour lui, elle le tirerait d'embarras, si quelque créancier se fâchait. Puis l'idée de Louise, l'idée du million de dot revenait, lui faisait penser, jusque sous les baisers de la jeune femme, " que tout cela était bel et bon, mais que ce n'était pas sérieux, et qu'il faudrait bien que ça finît. "

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