La Curée

La Curée (paragraphe n°914)

Chapitre V

Et il siffla doucement. Souvent, d'ailleurs, il employait ce signal pour lui annoncer son arrivée. Mais, ce soir-là, il siffla inutilement à plusieurs reprises. Il s'acharna, haussant le ton, ne voulant pas lâcher son idée d'emprunt immédiat. Enfin, il vit la porte-fenêtre s'ouvrir avec des précautions infinies, sans qu'il eût entendu le moindre bruit de pas. Dans le demi-jour de la serre, Renée lui apparut, les cheveux dénoués, à peine vêtue, comme si elle allait se mettre au lit. Elle était nu-pieds. Elle le poussa vers un des berceaux, descendant les marches, marchant sur le sable des allées, sans paraître sentir le froid ni la rudesse du sol.

?>