La Curée

La Curée (paragraphe n°956)

Chapitre V

Dix minutes ne s'étaient pas écoulées, qu'un petit jeune homme, louche, les cheveux pâles, la face couverte de taches de rousseur, entra doucement, en évitant que la porte fît du bruit. Il était vêtu d'une mauvaise redingote noire trop grande et horriblement râpée. Il se tint debout, à distance respectueuse, regardant Saccard du coin de l'œil, tranquillement. Larsonneau, qui l'appelait Baptistin, lui fit subir un interrogatoire, auquel il répondit par des monosyllabes, sans se troubler le moins du monde ; et il recevait en toute indifférence les noms de voleur, d'escroc, de scélérat, dont son patron croyait devoir accompagner chacune de ses demandes.

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