La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1105)

Partie : Livre 2, chapitre XI

Je t'aime, continua-t-il. Je ne te connais pas, je ne sais qui tu es, je ne sais d'où tu viens ; tu n'es ni ma mère, ni ma sœur ; et je t'aime, à te donner tout mon cœur, à n'en rien garder pour le reste du monde... Ecoute, j'aime tes joues soyeuses comme un satin, j'aime ta bouche qui a une odeur de rose, j'aime tes yeux dans lesquels je me vois avec mon amour, j'aime jusqu'à tes cils, jusqu'à ces petites veines qui bleuissent la pâleur de tes tempes... C'est pour te dire que je t'aime, que je t'aime, Albine.

?>