La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1939)

Partie : Livre 3, chapitre XII

Si, je t'aime. J'ai beaucoup souffert, l'autre jour, après t'avoir renvoyée... Oh ! je t'aimais avec un tel emportement, sais-tu, que je t'aurais brisée d'une étreinte, si tu étais revenue te jeter dans mes bras. Jamais je ne t'ai désirée si furieusement. Pendant des heures, tu es restée vivante devant moi, me tenaillant de tes doigts souples. Quand je fermais les yeux, tu t'allumais comme un soleil,tu m'enveloppais de ta flamme... Alors, j'ai marché sur tout, je suis venu.

?>