La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°333)

Partie : Livre 1, chapitre IX

Tu comprends, reprit le docteur, que le Paradou, avec son soleil, ses cailloux, ses chardons, mangerait une toilette par jour. Il n'a fait que trois ou quatre bouchées des belles robes de la petite. Elle revenait nue... Maintenant, elle s'habille comme une sauvage. Aujourd'hui, elle était encore possible. Mais il y a des fois où elle n'a guère que ses souliers et sa chemise... Tu as entendu ? le Paradou est à elle. Dès le lendemain de son arrivée, elle en a pris possession. Elle vit là, sautant par la fenêtre, lorsque Jeanbernat ferme la porte, s'échappant quand même, allant on ne sait où, au fond de trous perdus, connus d'elle seule... Elle doit mener un joli train, dans ce désert.

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