La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°452)

Partie : Livre 1, chapitre XI

Le petit cochon était charmant, tout rose, le groin lavé par les eaux grasses, avec le cercle de crasse que son continuel barbotement dans l'auge lui laissait près des yeux. Il trottait, bousculant les poules, accourant pour leur manger ce qu'on leur jetait, emplissant l'étroite cour de ses détours brusques. Ses oreilles battaient sur ses yeux, son groin ronflait à terre ; il ressemblait, sur ses pattes minces, à une bête à roulettes. Et, par-derrière, sa queue avait l'air du bout de ficelle qui servait à l'accrocher.

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