La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°68)

Partie : Livre 1, chapitre II

C'était la fin, les actions de grâce rendues à Dieu. Le servant alla chercher une dernière fois le Missel, le rapporta à droite. Le prêtre remit sur le calice le purificatoire, la patène, la pale ; puis, il pinça de nouveau les deux larges plis du voile, et posa la bourse, dans laquelle il avait plié le corporal. Tout son être était un ardent remerciement. Il demandait au ciel la rémission de ses péchés, la grâce d'une sainte vie, le mérite de la vie éternelle. Il restait abîmé dans ce miracle d'amour, danscette immolation continue qui le nourrissait chaque jour du sang et de la chair de son Sauveur.

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