La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°853)

Partie : Livre 2, chapitre VI

Ils demeurèrent innocemment aux bras l'un de l'autre. Longtemps encore, ils s'oublièrent là. Le soleil montait, une poussière de jour plus chaude tombait des hautes branches. Les roses jaunes, les roses blanches, les roses rouges, n'étaient plus qu'un rayonnement de leur joie, une de leurs façons de se sourire. Ils avaient certainement fait éclore des boutons autour d'eux. Les roses les couronnaient, leur jetaient des guirlandes aux reins. Et le parfum des roses devenait si pénétrant, si fort d'une tendresse amoureuse, qu'il semblait être le parfum même de leur haleine.

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