La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°888)

Partie : Livre 2, chapitre VIII

Ils firent le tour des panneaux, sans que rien d'impur leur vint de ces jolies indécences de boudoir. Les peintures, qui s'émiettaient comme un visage fardé du dix-huitième siècle, étaient assez mortes pour ne laisser passer que les genoux et les coudes des corps pâmés dans une luxure aimable. Les détails trop crus, auxquels paraissait s'être complu l'ancien amour dont l'alcôve gardait la lointaine odeur, avaient disparu, mangés par le grand air ; si bien que la chambre, ainsi que le parc, était naturellement redevenue vierge, sous la gloire tranquille du soleil.

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