La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°918)

Partie : Livre 2, chapitre VIII

Dis ? nous sommes deux maintenant, nous chercherons, nous trouverons... Toi qui es fort, tu écarteras les grosses branches devant moi, pour que j'aille jusqu'au fond des fourrés. Tu me porteras, lorsque je serai lasse ; tu m'aideras à sauter les ruisseaux, tu monteras aux arbres, si nous venons à perdre notre route... Et quelle joie, lorsque nous pourrons nous asseoir côte à côte, sous le toit de feuilles, au centre de la clairière ! On m'a raconté qu'on vivait là dans une minute toute une vie... Dis ? mon bon Serge, dès demain, nous partirons, nous battrons le parc broussailles à broussailles, jusqu'à ce que nous ayons contenté notre désir.

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