La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°1634)

Partie : Préface, chapitre VII

Le jeune homme regarda devant lui. Il était arrivé au bout de l'allée. Il aperçut la pierre tombale, et il eut un tressaillement. Miette avait raison, cette pierre était pour elle. Cy gist... Marie.. morte. Elle était morte, le bloc avait roulé sur elle. Alors, défaillant, il s'appuya sur la pierre glacée. Comme elle était tiède autrefois, lorsqu'ilsjasaient, assis dans un coin, pendant les longues soirées ! Elle venait par là, elle avait usé un coin du bloc à poser les pieds, quand elle descendait du mur. Il restait un peu d'elle, de son corps souple, dans cette empreinte. Et lui pensait que toutes ces choses étaient fatales, que cette pierre se trouvait à cette place pour qu'il pût y venir mourir, après y avoir aimé.

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